Journée Nationale du souvenir de la déportation – 28 avril 2024
Journée Nationale du souvenir de la déportation – 28 avril 2024\
C’est le dernier dimanche du mois d’avril de chaque année qui a été dédié à la célébration de la mémoire de la déportation dans les camps de concentration nazis lors de la seconde guerre mondiale.
En 2024, la journée du souvenir de la déportation aura lieu le dimanche 28 avril.
La déportation concernait toute la population mais les juifs étaient particulièrement visés par les autorités allemandes nazies.
La déportation des juifs.
Avec quelle unité de mesure pourrez-vous en déterminer l’étendue ?
(Ces mots sont de Georges Horan, juif interné à Drancy)
Pour un génocide, il est extrêmement difficile de trouver les mots qui correspondent à ses milles souffrances humaines.
A l’occasion de la Journée Nationale de la déportation, ces quelques lignes publiées par le site Evreux-Arménie nous invitent à une réflexion profonde sur notre humanité, nos faiblesses, comme notre force face à ces crimes contre l’humanité que tout un chacun parmi nous, peut affronter ; On ne doit jamais rester indifférent face à ces crimes.
“Je ne veux pas entendre ni l’un, ni l’autre…"
Nombre de fois où l’on peut entendre des « intervenants » ou des simples « amis » qui pour exprimer leur « opinion » finissent par mettre dans le même panier le criminel négationniste et la victime, dans des termes comme ceci, ou encore considérer la commémoration d’un génocide comme du « communautarisme »,,
Je dis à tous ceux-là, que leur pensée est médiocre, leur intelligence est réduite et leur positionnement est dangereux pour eux et pour notre humanité.
Une forte pensée et grand respect à toutes les victimes des génocides, et à cette occasion aux victimes juives, qui ont péri dans des circonstances insoutenables, inhumaines.
Alors que l’on évalue la population juive en France à environ 300 000 personnes en 1939, dont 90 000 issues de familles françaises depuis des générations et plus de 200 000 immigrés et leurs descendants, seuls 180 000 juifs y résident encore fin 1944.
Plus de 74 000 juifs ont été déportés entre mars 1942 et août 1944 des zones nord et sud, principalement à Auschwitz-Birkenau, pour y être assassinés, et seuls près de 5% sont revenus. Près de 60% ont été gazés à l’arrivée. Il faut ajouter à ce bilan les 650 juifs déportés du Nord-Pas-de-Calais via la Belgique, les 259 juives épouses de prisonniers de guerre et leurs enfants déportés à Bergen-Belsen, ainsi que les juifs partis dans des différents transports formés à la fin de l’occupation.
On estime aussi à plus de 3000 les morts en internement et à un millier les juifs exécutés en représailles. Au total, plus d’un quart de la population juive de 1939 a été exterminé, principalement après une déportation.
Autres dates : De Juillet à Novembre 1942
Le 2 juillet 1942, lors d’une conférence décisive en vue des accords policiers franco-allemands, tenue à Paris entre Karl Oberg, son adjoint Helmut Knochen et René Bousquet, le secrétaire général à la police du gouvernement de Vichy, ce dernier propose de ne pas arrêter les juifs français en zone occupée, mais promet son concours, et donc celui de la police française, pour arrêter les juifs étrangers et apatrides « partout », c’est à dire également en zone sud. Ce 2 juillet, Bousquet a de fait promis la livraison de 10 000 juifs étrangers internés en zone sud et l’arrestation de 20 000 autres en région parisienne. La rafle de Vel’d’Hiv', la plus grande de toute l’Occupation avec ses 13 152 victimes, dont plus de 4000 enfants – intervient ainsi en région parisienne dès 16 et 17 juillet contre les juifs étrangers.
Résistance :
Au lendemain des rafles de l’été 1942, les rangs de la résistance communiste et juive grossissent. La MOI, dissoute par le gouvernement de Vichy, s’est reconstituée dans la clandestinité.
Le mouvement contre le racisme, l’union des femmes juives forment en 1943l’union des juifs pour la résistance et l’entraide, avec une branche militaire, les FTP-MOI.
La Résistance revêt des formes originales. Les FTP-MOI mènent la lutte armée. A mesure que les pertes déciment les rangs des partisans, chaque détachement fait appel à des groupes de langues différents. Les juifs combattent maintenant aux côtés des Arméniens, des Espagnoles, etc. Missak Manouchian devient le chef des FTP-MOI en 1943. La chute du réseau aboutit au semblant d’un procès qu’illustre l’Affiche Rouge. Les Allemands ne manquent pas de montrer, parmi les « terroristes », ces juifs étrangers qui seraient « les libérateurs » de la France.
En tout, plus de six millions de juifs ont péris dans le monde entre 1939 et 1944.
Un prochain article abordera un chapitre sur la Résistance et le Débarquement.
Serge Tateossian Le 27/04/2024
Source : La Shoah dirigé par Alexandre Bande, Pierre-Jérôme Biscarat et Olivier Lalieu
Edition : Passés/Composés
