La France réaffirme son soutien à l’Arménie
La France réaffirme son soutien à l’Arménie
Le ministre français des affaires étrangères, Stéphane Sejourne, a réaffirmé le soutien de son pays à l’Arménie et aux efforts de son gouvernement pour négocier un accord de paix avec l’Azerbaïdjan lors de sa visite à Erevan lundi.
La relation franco-arménienne « continue de se renforcer » et la France est « déterminée à soutenir ce pays ami dans la défense de sa souveraineté et la recherche de la paix », a déclaré M. Sejourne après s’être entretenu avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinian et le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan.
« Je suis venu exprimer l’amitié, la solidarité et le soutien de la France au gouvernement et au peuple arméniens », a déclaré M. Sejourne lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Mirzoyan. « Malgré les menaces et les tentatives d’intimidation, malgré l’hostilité ouverte de la Russie, malgré tout cela, l’Arménie poursuit son chemin vers la liberté et la démocratie ».
M. Sejourne a cité la « défense » parmi les questions à l’ordre du jour de ses entretiens à Erevan. Il a défendu l’approfondissement des liens militaires entre la France et l’Arménie. Paris les poursuit « sans aucune intention d’escalade », a-t-il déclaré.
Au cours de l’année écoulée, Paris et Erevan ont signé un certain nombre de contrats de défense prévoyant la vente à l’armée arménienne de radars, de systèmes d’artillerie et de défense aérienne à courte portée et de véhicules blindés de transport de troupes fabriqués en France. Cette dernière devrait notamment recevoir 36 obusiers automoteurs CAESAR d’ici la fin de l’année prochaine.
L’Azerbaïdjan a condamné l’accord sur les obusiers signé en juin comme « une nouvelle preuve des actions provocatrices de la France dans le Caucase du Sud » qui créera un nouveau « foyer de guerre » régional. L’accord a également suscité des critiques de la part de la Russie, alliée de longue date de l’Arménie et de plus en plus éloignée de celle-ci.
Lundi, M. Sejourne a exhorté Bakou à répondre au désir d’Erevan de signer rapidement un accord de paix qui engagerait les deux nations du Caucase du Sud à reconnaître les frontières soviétiques de l’autre.
« L’Arménie veut la paix, la France veut la paix, la communauté internationale veut la paix, et comme l’Azerbaïdjan accueillera bientôt le sommet de la COP 29, il lui incombe de montrer qu’il souhaite sincèrement parvenir à cette paix avant la COP 29 », a-t-il déclaré.
Le ministre français a semblé soutenir les offres répétées d’Erevan de signer un accord intérimaire qui contiendrait la grande majorité des articles d’un projet de traité de paix arméno-azerbaïdjanais pleinement accepté par les deux parties.
« Encore une fois, nous sommes prêts à signer dès que possible l’accord de paix, le texte qui a déjà été convenu entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie », a déclaré M. Mirzoyan lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue français.
Bakou a rejeté ces offres à plusieurs reprises et a subordonné la signature d’un accord de paix à une modification de la constitution arménienne qui, selon elle, contient des revendications territoriales à l’égard de l’Azerbaïdjan.
par La rédaction le mardi 17 septembre 2024
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