L’ambassade d’Arménie célèbre le 33e anniversaire de l’indépendance - Հայաստանի դեսպանությունը նշում է անկախության 33-րդ տարեդարձը
L’ambassade d’Arménie célèbre le 33e anniversaire de l’indépendance
A 18h30, les splendides salons de l’Hôtel InterContinental Paris Le Grand accueillaient une foule élégante venue assister à la réception donnée par l’ambassade d’Arménie en France.
De nombreuses personnalités politiques et religieuses comme du monde des arts étaient présentes.
Pour célébrer le trentième anniversaire de l’indépendance, le chœur de la Maitrise des Hauts-de-Seine a interprété l’hymne national arménien, suivi de la Marseillaise.
Puis, Hasmik Tolmajian, ambassadrice d’Arménie en France, a pris la parole pour retracer les liens « indéfectibles » qui unissent l’Arménie et la France qui a été l’un des premiers État à reconnaître la jeune république. C’était, d’ailleurs, à l’époque un certain Michel Barnier, alors ministre délégué aux Affaires européennes, qui avait inauguré les locaux. L’amitié entre l’Arménie et la France, dit l’ambassadrice, repose « sur une relation privilégiée qui s’appuie sur des affinités profondes » depuis des siècles. Elle fait remonter à l’Antiquité les premiers contacts entre des Arméniens et des Français, parle de relation spirituelle, puis diplomatique, rappelle qu’en Cilicie on parlait français et que la fleur de Lys y avait trouvé sa place, puis revient sur les grands politiques, auteurs, penseurs qui à un moment ou un autre de leur parcours ont parlé des Arméniens. On citera pêle-mêle Richelieu, Molière, Voltaire, Lamartine etc.
Hier comme aujourd’hui, remarque-t-elle, la cause arménienne continuer de fédérer dans la continuité des échanges à tout niveaux. L’ambassadrice rappelle que les deux seuls étrangers reposant dans les grandes nécropoles françaises sont le gisant Léon VI de Lusignan dans la basilique de Saint-Denis, et Manouchian au Panthéon, « seul étranger au côté des grands hommes français ». « Depuis le génocide, dit-elle, une partie de l’histoire des Arméniens s’écrit en France et l’histoire des Arméniens est devenue l’histoire de France ». En témoignent le parcours de personnalités comme Charles Aznavour, Michel Legrand, Anita Conti, Patrick Devedjian etc.
Quatre présidents de la République française se sont succédé en Arménie, sans parler des ministres et des élus. Il existe un dialogue « de haut niveau » entre les deux Etats, souligne la diplomate. cependant, l’Arménie reste « menacée dans sa survie ». Hasmik Tolmajian a dit avoir une « pensée pour les 120 000 Arméniens du Haut-Karabagh qui ont du quitter leur terre ancestrale », il y a un an. Elle exprime « sa profonde reconnaissance à la France pour son amitié et sa solidarité envers les Arméniens, l’Arménie et le Haut-Karabagh », enclave qui a fait à plusieurs reprises depuis quatre ans l’objet de votes de soutien de l’Assemblée nationale et du Sénat. « En célébrant cette indépendance, nous célébrons cette fraternité intangible » entre les deux Etats a conclu l’ambassadrice.
Les photos :
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Jean-Noël Barrot, Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, a, au nom du gouvernement, répondu à l’ambassadrice.
Démarrant son discours sur le Blocus de Latchine, puis l’épuration ethnique, « nous n’oublions rien : ni les violations du droit international et le recours décomplexé à la force, alors que les voies de la négociation étaient ouvertes ; ni es incommensurables souffrances humaines qu’elles engendrent », déclare-t-il. « Nous ne relâcherons pas nos efforts humanitaires aux côtés des réfugiés du haut-Karabagh, aux côtés du gouvernement et du peuple arméniens qui les accueillent.
Et nous ne céderons rien, ni sur le droit au retour des Arméniens du Haut-Karabagh, ni sur la protection de leur patrimoine culturel et religieux, tous deux reconnus par la Cour internationale de Justice. » revenant à son tour sur « les liens si singuliers d’amitié, de fraternité, de solidarité » entre les deux pays, il affirme que « malgré les menaces et les tentatives d’intimidation ; malgré l’hostilité de la Russie qui prétend lui dicter des choix souverains, l’Arménie sait pouvoir compter sur l’engagement indéfectible de la France en faveur de sa souveraineté, de sa résilience et de son cours démocratique.
La France continuera d’œuvrer sans relâche en faveur de l’établissement d’une paix juste et durable entre l’Arménie et l’Azerbaidjan, dans le respect de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et de l’inviolabilité des frontières des deux Etats, et au bénéfice de l’ensemble des populations de la région. » Il demande une signature « au plus vite » du Traité de paix, avant de revenir plus en détail sur la relation bilatérale.
Il annonce que l’aide au développement des infrastructures, la « coopération en matière de défense », comme l’engagement « au niveau européen pour faire bouger les lignes » vont perdurer.
Le représentant du gouvernement a aussi tenu à rendre hommage à Hasmik Tomajian, à son « engagement remarquable », sa « détermination », son « courage », sa « force de conviction », sa « passion » qui « font notre admiration collective ».
Reportage photos Lydia Kasparian
par capucine le samedi 21 septembre 2024
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Serge Tateossian le 22/09/2024 Source : Armenews