L’ancien procureur de la CPI souligne le rôle de la diaspora dans la libération des prisonniers arméniens
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vidéo conférence Louis Moreno Ocampo
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L’ancien procureur de la CPI souligne le rôle de la diaspora dans la libération des prisonniers arméniens
Luis Moreno Ocampo, militant des droits de l’homme et premier et ancien procureur général de la Cour pénale internationale, a appelé l’Azerbaïdjan à libérer les Arméniens détenus illégalement à Bakou et à « mettre fin au génocide » contre la population arménienne de l’Artsakh.
La question de la libération des Arméniens détenus dans les prisons azerbaïdjanaises devrait figurer à l’ordre du jour du sommet des Nations unies sur le climat, connu sous le nom de COP29, qui doit se tenir à Bakou en novembre, a déclaré M. Ocampo lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Erevan.
Il a souligné qu’un message clair devait être envoyé aux participants et aux décideurs qui assisteront à la conférence.
M. Ocampo a déclaré qu’il était extrêmement important que la question des Arméniens emprisonnés à Bakou ne soit pas négligée par les participants au sommet COP29, et a exprimé l’espoir que ces captifs arméniens soient libérés avant ce sommet.
Selon M. Ocampo, les Arméniens qui croupissent dans les prisons de Bakou sont des otages et non des prisonniers de guerre. Les personnes qui se trouvent actuellement dans les prisons de Bakou étaient les dirigeants du Haut-Karabakh.
« C’est triste, mais c’est similaire à ce qui s’est passé en 1915, car à l’époque, la mission première des Turcs était d’éradiquer les dirigeants arméniens. C’est la même chose que ce qui s’est passé au Haut-Karabakh », a souligné M. Ocampo, qui a réaffirmé que la question de la libération des anciens chefs militaires et politiques du Haut-Karabakh des prisons de Bakou devrait figurer à l’ordre du jour de la COP29 et faire partie de ses discussions.
« Libérez les otages arméniens, arrêtez le génocide ! a déclaré M. Ocampo.
M. Ocampo a déclaré que les attaques de l’Azerbaïdjan, qui ont contraint la population arménienne de l’Artsakh à fuir de force vers l’Arménie, ce qu’il a appelé la désarménisation de l’Artsakh, sont inquiétantes, mais qu’il existe des recours en vertu du droit international qui peuvent être utilisés pour résoudre la situation.
« L’un des meilleurs exemples est la guerre russo-ukrainienne, qui ne s’est pas faite par la force. L’Arménie a gagné la guerre [de l’Artsakh] dans les années 1990, mais n’a pas été en mesure de trouver les solutions juridiques nécessaires pour préserver cette victoire », a souligné M. Ocampo.
« Aujourd’hui encore, l’Azerbaïdjan est tenu de comprendre et de respecter le droit international. Jusqu’au verdict de la Cour internationale de justice, l’Azerbaïdjan participe aux audiences. Nous savons que le Haut-Karabakh a des droits. Aujourd’hui, j’ai proposé mon aide aux dirigeants du Haut-Karabakh, et nous discuterons de la manière dont nous planifierons le retour des Arméniens de l’Artsakh et dont l’Azerbaïdjan reconnaîtra les droits de cette population du Haut-Karabakh », a ajouté M. Ocampo.
« Pour cela, un plan de travail élaboré par le peuple d’Artsakh est nécessaire. Le droit existe, et nous sommes dans des conditions relativement plus favorables pour l’appliquer », a-t-il déclaré.
Je rappelle toujours que l’un des procureurs de Nuremberg avait 103 ans, qu’il avait tout vu, et que lorsqu’on lui demandait ce qu’il fallait faire, il répondait : « N’abandonnez jamais, n’abandonnez jamais, et n’abandonnez jamais ». Les Arméniens savent très bien ce qu’est l’endurance, la résistance. En ce moment, le droit international est de votre côté », a souligné M. Ocampo.
M. Ocampo a également souligné l’importance d’unifier les efforts de la communauté arménienne mondiale pour obtenir la libération des prisonniers arméniens détenus à Bakou.
M. Ocampo a souligné le succès de la campagne en ligne qu’il a lancée il y a plusieurs mois pour la libération des prisonniers arméniens.
« J’ai participé à divers processus liés à des génocides dans le monde entier, et c’est la première fois que j’assiste à une telle coopération mondiale, ce qui est une réussite fantastique. Les Arméniens sont en train de créer une expérience sans précédent de collaboration active », a déclaré M. Ocampo, soulignant que ces efforts sont essentiels pour protéger l’Arménie.
Il a également appelé tous les Arméniens à contribuer à la libération des otages. Selon lui, les Arméniens ne sont pas seuls dans cette affaire, car de nombreuses universités et communautés académiques se sont jointes à l’initiative.
« La diaspora arménienne peut, à tout le moins, se joindre à ce processus », a déclaré M. Ocampo.
par La rédaction le samedi 14 septembre 2024
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