Ma Normandie : De la Mémoire et des Coutumes

Ma Normandie au mois de mai : Dicton \


Le mois de mai
Doit être gai,
S’il gèle en terre,
C’est la misère


Coutumes et croyances
Les amours. Les rivalités locales en Normandie faisaient courir certains bruits sur la beauté des filles et leur vertu. C’est ainsi qu’un dicton nous apprend que bien souvent les rapports amoureux survenaient avant le mariage, comme à Carolles : C’est à Carolles en Carollais - Que les femmes accouchent au bout de treis meis - Mais seulement la première fois!


Connaissez-vous cette chanson bel et bien égrillarde qui se chantait à Pontorson ?
Un matin près d’un jardinet - Ah! Thomas, réveille, réveille - Un matin près d’un jardinet - Ah ! Thomas, réveille-té !- Je vis mon ami qui dormait - Je le pris par son petit deit- Tant fils qu’il se leva tout dreit - Il me dit : que veux-tu de mei? - Fais-mé donc un joli bouquet. - Et de quoi veux-tu qu’il soit fait ? - De thym, de rose et de muguet - Ce sont les fleurs d’un amour parfait - Et le faisant, sa main tremblait - Et ne put le faire bien dreit.


Au cours des veillées, les jeunes gens aimaient organiser un petit jeu qui, assurait-on, donnait la preuve qu’une jeune fille était encore vierge ou non, jeu auquel elle , n’hésitait pas à se livrer pour amuser ses compagnes et compagnons. Une bougie allumée était placée devant une jeune fille à une certaine distance. Si elle parvenait à la souffler, on déduisait qu’elle n’était plus vierge. Par contre, celle qui de son souffle parvenait presque à éteindre la bougie dont la flamme se rallumait aussitôt, faisait de sa virginité un aveu, ce qui généralement la rendait confuse !

Serge Tateossian
Source : De la mémoire et coutume - Ma Normandie

“J’aime ce pays et j’aime à y vivre
Parce que j’y ai mes racines,
Ces profondes et délicates racines
Qui attachent un homme à la terre
Où sont nés et morts ses aïeux."

Guy de Maupassant 1887