PRINCIPALES ETAPES DE LA LITTERATURE ARMENIENNE (pages en travaux)
Résumé des principales étapes de la littérature arménienne (Pages en travaux)
- Avènement de l’Alphabet Arménien (403)
- l’Age d’Argent (1100 - 1200)
- Le Moyen-Age littéraire (1200 - 1700)
- Renaissance littéraire arménienne
- La Littérature Moderne ( 1850 - 1950)
- La Période Contemporaine
- La Diaspora
La littérature arménienne est l’un des aspects de l’art arménien. Elle a été révélée en France, soit par les traducteurs soit par les études entreprises non seulement par des arménologues français, mais aussi par des philologues arméniens qui écrivaient en français.
C’est à partir du XVIII siècle que la France découvre véritablement la littérature arménienne, notamment grâce à l’activité scientifique et les traductions de Mathurin Lacroze.
Au XIX siècle apparaissent déjà les grands critiques français de la littérature arménienne : Victor Langlois, Marie Brosset, Auguste Carrière, Eugène Boré, Félix Nève et beaucoup d’autres. Leurs travaux et traductions, ont permis à la France d’apprécier les oeuvres des poètes et historiens arméniens du Moyen-Age
Tous ces arménologues vont, par leurs travaux, transmettre leur passion de l’arménologie aux savants du XX siècle. C’est ainsi que le début de ce siècle verra la création de différentes associations littéraires, telles que la “société d’Arménologie” ou encore la “Revue des études arméniennes” où de célèbres critiques de la littérature arménienne, Antoine Meillet et Frédéric Macler, joueront un grand rôle, tant dans leur création que dans leur animation.
Frédéric Macler traduira en français les contes, légendes, et épopées populaires issus de la tradition arménienne. Il a écrit une étude remarquable sur la nouvelle littérature arménienne. Frédéric Feydit contribuera lui aussi à la mise en valeur de l’ancienne traduction de l’épopée “David de Sassoun” en est une illustration remarquable.
Des critiques arméniens francophones vpnt parachever cette découverte en France des “lettres arméniennes” : on peut citer à cet égard les études en français de Ghevond Alichan, de Minas Tchéras ou encore d’Archag Tchobanian. Dans un recueil composé de trois tomes et intitulé “La Roseraie d’Arménie” (1918-1929), Archag Tchobanian présentera aux lecteurs français, plusieurs poésies de poètes arméniens de l’ancienne et de la nouvelle période. Les poètes de la diaspora contribueront eux aussi à cette découverte. Rouben Mélik et Vahé Godel, français d’origine arménienne, feront paraître de volumineuses anthologies propageant ainsi la poésie arménienne. La publication en français (1969) du roman historique de Térénig Demirdjian “Vartananc”, traduit par Dikran Kirazian et préfacé par Victor Gardon, sera un grand événement . Citons encore “Etude sur la poésie populaire arménienne” de Mampré Matindjian, “Histoire de la littérature arménienne” de Hrant Thorossian, ou encore “Panorama de la littérature arménienne” de Krikor Chahinian.
Plus près de chez nous les thèmes arméniens continuent d’être étudiés à la Sorbonne. Parmi les thèses, les études ou les rapports, il convient de signaler les oeuvres de Hrant Adjémian “Khatchadour Abovian et la renaissance littéraire d’Arménie orientale” (1987) ; de Tchouchik Dasnabedian “Zabel Essayan ou une lumière dans la littérature” (1988).
Cette floraison d’œuvres traitant de l’art arménien et plus précisément de la littérature arménienne a dérobé, en France, le cadre de la capitale, en Province tous les centres universitaires voient se développer l'“Arménologie”. Il en est ainsi à Marseille, Lyon, Montpellier, Toulouse, etc…..
A Valence, notre compatriote Henri Siranyan, auteur du présent ouvrage, apporte lui aussi sa pierre à l’édifice de l'“Arménologie” en diaspora? Henri Siranyan, professeur à l’Université de Valence, a le mérite d’être le premier à présenter un ouvrage biographique aux lecteurs français. Il a composé et réuni les biographies succinctes d’environ quatre cents auteurs célébres du V au XX siècles, sous la forme d’un dictionnaire, en relevant pour chaque auteur les oeuvres importantes ou significatives d’un style, d’une période, ou d’un genre. Ce dictionnaire est précédé de l’histoire des principales phases du développement de la littérature arménienne dans le temps et l’espace. L’ensemble de l’ouvrage comporte de riches renseignements, tant en ce qui concerne les étapes de cette littérature qu’en ce qui concerne les auteurs et les oeuvres présentés, et apparaît comme une contribution importante à la découverte d’un peuple et de sa culture. Bien plus, cet ouvrage est un véritable manuel pouvant servir de base à des recherches plus spécialisées.
Enfin nous ne saurions terminer cette présentation sans souligner que les études des philologues arméniens ont eu le mérite, certes, de propager la littérature arménienne en Europe, mais encore, alors que le peuple arménien construit aujourd’hui son Etat indépendant, de contribuer à ce que justice lui soit enfin rendue.
L’ouvrage d’Henri Siranyan est l’illustration de cette double contribution.
EREVAN, le 21 Décembre 1992
Gourken HOVNAN et Henrick BAKHCHINIAN
Docteurs ès-sciences philologiques
Membres de l’Académie des Sciences
de la République d’Arménie