Quand Michel Barnier Valerie Pecresse et Bruno Retailleau prenaient fait et cause pour l’Arménie - Երբ Միշել Բրանիեր Վալերի Պեկրեսեն եւ Բրունո Ռեյտայիլադը ստանձնեցին Հայաստանի համար -

Quand Michel Barnier Valerie Pecresse et Bruno Retailleau prenaient fait et cause pour l’Arménie

Le 25 décembre 2021, à leur retour d’un voyage en Arménie et en Artsakh où ils avaient accompagné la candidate d’alors de la droite à la présidentielle, Valérie Pécresse, Michel Barnier, l’ancien commissaire européen, et Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, avaient publié une tribune très explicite dans le Journal du Dimanche, appelant à ne pas lâcher les Arméniens.

Les trois politiques revenaient sur ce qui les a impressionnés lors de ce déplacement en Arménie : « Nous y avons vu le courage d’un peuple, digne dans l’épreuve, affichant face aux provocations extérieures, celles de puissants voisins qui voudraient le réduire, la puissance intérieure des âmes fortes (…) », écrivent-ils alors. L’Arménie a quelque chose à dire à l’Europe et aux Français, quelque chose qu’ils ont oublié expliquent-ils. Et ce message est simple : « la dignité d’un peuple réside d’abord dans sa souveraineté. » Et d’appeler la communauté internationale à défendre cette souveraineté, à « défendre également les droits politiques de l’Arménie. »

L’Arménie n’est pas n’importe quel pays, continuent-ils, mais « notre sœur ». Ce qui explique que lors de la Guerre des 44 jours, elle se soit tournée vers l’Europe. « Et si l’Europe a répondu à cet appel avec une certaine timidité (…) la raison ne tient pas aux seules divergences de vues et d’intérêts entre les chancelleries européennes : cette civilisation commune qui l’unit aux Arméniens, l’Europe ne l’assume plus. » Et c’est là le danger, mettent-ils en garde. « Les civilisations sont mortelles… L’Europe peut disparaître de ne plus se reconnaître. »

Pourtant, dénoncent-ils, les deux entités subissent les mêmes fléaux : « Même idéologie, même totalitarisme, mêmes ennemis : Français et Arméniens, c’est dans l’adversité que nous prenons conscience de cette même civilisation qui nous unit. » Ils proposent donc de raffermir ce lien entre l’Arménie et l’Europe en « assumant pleinement notre responsabilité dans le processus de paix au sein du groupe de Minsk comme au sein de l’Union européenne. » Ou encore en organisant une conférence de presse à Paris pour traiter des questions de la sécurité et de l’économie, mais aussi de celle du patrimoine, démoli systématiquement par Bakou.

Ce texte fort invitait à l’action. Il n’aura été que partiellement entendu puisqu’il y a un an, l’Arstakh a fait l’objet d’une épuration ethnique sans que l’Europe ne sanctionne la dictature d’Aliev. Pire, alors que l’armée azerbaïdjanaise occupe des pans du territoire souverain arménien et que leur chef continue de menacer Erevan, le monde a octroyé la COP 29 à Bakou.

par capucine le jeudi 5 septembre 2024
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