Saint Grégoire d'Arménie
Saint Grégoire d’Arménie
Introduction : Chez les arméniens, il existe trois Saint-Grégoire (Saint Grégoire l’illuminateur, Saint Grégoire d’Arménie patron de Tallard et Saint Grégoire d’Arménie d’Orléans)
Vers le milieu du dixième siècle, les habitants de l’Orléanais virent arriver trois religieux qui venaient des lointains pays d’Orient, et cherchaient en Occident une solitude où ils pussent ensevelir le reste de leurs jours.
Le principal d’entre eux était un vénérable vieillard nommé Grégoire. Né en Arménie, il avait conservé l’intégrité de la foi parmi les hérétiques manichéens.
Après avoir, dès son adolescence, distribué ses biens aux pauvres et pratiqué les austérités de la vie religieuse dans un monastère voisin de Sébaste, il fut, malgré lui, élevé d’abord au sacerdoce, puis à l’épiscopat. Evêque de Nicopolis, il accomplit avec le plus grand zèle les devoirs de sa charge.
Se sentant appelé par un invincible attrait vers la vie érémitique, il déposa le bâton pastoral, et, avec deux religieux grecs associés à son dessein,il traversa les mers et les continents. S’étant arrêté près de la ville Pithiviers, dans la Beauce, il se confina dans une petite cellule, qu’il construisit lui-même à Saint-Martin, sur une terre qui appartenait à la mère d’Odolric, évêque d’Orléans.
Là, cet illustre reclus édifia les populations par ses mortifications prodigieuses. Il ne prenait un peu de nourriture que les mardis et les jeudis, après le coucher du soleil ; Les dimanches et les fêtes étaient les seuls jours où il ne jeûnait pas. On accourait de tout côtés pour recueillir ses leçons et ses exemples. On l’accablait de présents ; Les pauvres seuls en profitaient : ce qu’il recevait d’une main, il le donnait de l’autre. Il allia ainsi pendant sept ans les privations du solitaire avec fatigues du prédicateur.
Les parents du Saint évêque, ayant fini par découvrir sa retraite, vinrent d’Arménie pour le voir. Ils n’arrivèrent qu’après sa mort. Ce fut d’eux qu’on apprit les détails de la vie de Grégoire antérieure à son départ pour l’Occident.
Sa mort fut un deuil universel dans la contrée ; on lui fit de magnifiques funérailles, et de nombreux miracles illustrèrent son tombeau.
Nous lisons dans le « Propre » de l’Église d’Orléans, qui lui rend un culte public en ce jour, que ses reliques sont aujourd’hui dans l’église de Saint-Solomon, à Pithiviers.
Serge Tateossian Le 27/04/2024
Source : Vie des Saints - Paul GUERIN – Réalisé dans les ateliers de
Jean de BONNOT
Ouvrage réalisé sous la direction artistique d’Eugène MATHIEU
EX-LIBRIS